Pour cette nouvelle randonnée, nous rejoignons la Roche-en-Ardenne en bus pris au départ de la gare de Marloie. Nous quittons la ville et son château féodal par le sud. Rapidement, nous prenons de la hauteur via des pentes assez abruptes pour ce début de randonnée. Une fois atteint le plateau, nous redescendons déjà pour longer le ri de Bronze. Dans un petit sentier, nous découvrons de nombreux arbres rongés dont l’extrémité est en forme de pointe. Ces traces typiques signalent la présence de castors dans le coin. Ils font cela pour créer des barrages dans le cours d’eau leur permettant d’y habiter.
Après un passage sur une route, nous remontons sur Mierchamps. La nuit est tombée et il est déjà temps d’établir un bivouac pour être en forme pour la grosse journée de marche de demain.
Le lendemain, nous partons de bonne heure, nous traversons les villages de Mierchamps, Grainchamps et Journal. Nous croisons un héron et quelques agriculteurs. On tombe également sur la dépouille d’un raton laveur.
En quittant Journal, on s’engage dans la grande Forêt de Saint-Hubert. On alterne maintenant entre les grands chemins forestiers et les troués coupe-feu. On traverse la N89 sans aucun souci, car elle est actuellement en travaux. Axe crucial, les automobilistes, eux, doivent faire un gros détour pour retrouver leur chemin. Quelques kilomètres plus loin, on atteint la N4. Cet axe majeur en Belgique est l’ancêtre de l’E411. Dans les Ardennes, il est constitué de 2 + 2 bandes avec borne centrale. Sa traversée est donc dangereuse voir irresponsable. Mais nous avions choisit préalablement notre endroit, car là, il n’y a pas de borne centrale et la traversée y est possible. C’est d’ailleurs aussi là que les voitures peuvent faire demi-tour. Nous l’avons donc prudemment traversée pour ensuite rejoindre la Wamme.
De l’autre côté de la N4, on découvre les restes du vicinal 516 qui reliait Marloie à Martelange. En remontant la Wamme, on peut voir au loin une ancienne carrière qui a été recolonisée par la nature.
Plus loin, on passe dans une coupe rase de la forêt. C’est assez impressionnant de voir la quantité d’arbres abattus. C’est aussi questionnant sur l’impact que cela a sur l’écosystème forestier.
Après la pause de midi, on est un peu pris de cours. Nous devons changer d’itinéraire. En effet, on a mal préparé la randonnée. C’est la période du brame du cerf et la grande forêt de Saint-Hubert en abrite beaucoup. La région wallonne encadre donc la fréquentation du lieu durant cette période. Certaines zones sont fermées à l’accès public, spécialement au petit matin et quand le soleil se couche. On s’adapte donc à la réglementation. Après notre détour, on passe par un étrange chemin forestier qui est surveillé par deux caméras dômes. C’est surprenant au milieu des bois. Ça n’a certainement pas l’air d’être pour détecter de la faune sauvage car elles sont bien visibles et ne voient sans doute pas de nuits. Il y a pas mal de rondins de bois sur le sol qui pourraient former des zones de délimitations. Peut-être est-ce pour surveiller les chasseurs qui reviennent de leur chasse avec leurs carcasses animales ?
Nous prenons la prochaine pause au point d’observation de la Bilaude. Après la solitude de notre début de randonnée, nous croisons plusieurs observateurs en quelques minutes. L’endroit semble assez fréquenté et ce n’est pas étonnant. Rempli de quiétude, il offre une vue sur une petite fagne. L’observation des oiseaux et du gibier est possible dans un grand mirador qui peut accueillir plus de 10 personnes. La vue sur le petit étang est superbe.
Après ce moment de calme, nous empruntons le sentier qui longe la rivière de la Masblette. Le chemin est long et un peu monotone mais la vallée est très creusée et les arbres y sont sans doute très âgés, car ils sont vraiment énormes. À la fin du chemin, nous passons par l’arboretum de Saint-Michel. Il est librement accessible mais pas en super état. Il y a quand même une belle diversité d’arbres qui mérite d’y faire une pause.
Juste après, nous arrivons aux fourneaux de Saint -Michel. Ancienne forge, le lieu a été reconverti en éco-village et en musée du Fer. Ça vaut également le détour mais c’est n’est pas dans notre programme du jour.
On quitte la vallée de la Masblette pour la dernière butte et on arrive sur les hauteurs de Grupont. On a bien marché aujourd’hui et il est maintenant temps de préparer le bivouac. La nuit, le vent se lève mais c’est le brame du cerf qui nous berça ! Le lendemain, nous redescendons sur Grupont. On croise quelques chevreuils au lever du soleil puis on file à la gare pour un repos bien mérité.
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La nuit est tombée. Il n’est pas encore tard, nous sommes à la fin de l’automne. Nous quittons la gare de Gedinne situé dans le Parc naturel de l’Ardenne méridionale. Une randonnée express d’une nuit et un jour nous attend. Nous empruntons un long chemin forestier en direction de Gedinne village. Nous traversons Gedinne dans un calme surprenant et ne croisons quasi personne. Au centre, nous bifurquons sur le GR 16. Rapidement, nous longeons une rivière au débit négligeable. Nous la suivrons jusque Givet en France, notre destination finale.
Nous descendons le long de la Houille. Au début, son tracé sinue rapidement dans une plaine alluviale dégagée. Par la suite, elle se transforme en marécage puis passe dans une zone forestière. Le GR est agréable et bien aménagé avec des lieux de pauses. Arrivé en vue de Vencimont, nous nous installons sur les hauteurs pour prendre un peu de repos.
Avant que la brume du matin ne se dissipe, nous traversons Vencimont puis retrouvons la Houille. Nous sommes de nouveau dans les bois et pour longtemps. Nous longeons de nombreux étangs artificiels et naturels. Il y avait aussi une grande maison au milieu de ces étangs. Nous ne reconnaissons pas le type d’exploitation mais elle était assez grande pour que la rivière elle-même soit privatisée.
Nous contournons le domaine. Un héron détecte notre présence et s’envole vers l’aval, notre tracé suivant le sien, ce petit jeu se répète. Nous croisons quelques promeneurs et nous entendons des coups de feux de chasseurs.
Plus loin, nous passons à côté du Moulin de Bourseigne. Ce gîte, dont le moulin n’est plus visible, est très bien situé. Complètement isolé, au bord de la rivière, il offre un lieu bien paisible. Il se compose d’une bâtisse de 3 étages, de granges et d’une cour avec un veille arbre sur lequel est fixé une balançoire. Le tout est entouré par un petit canal qui quitte et rejoint la Houille. Il y a également quelques ruines d’anciens bâtiments. Après une petite pause, nous prenons ensuite la direction de la frontière avec la France.
Nous arrivons près de la frontière. C’est maintenant la Houille qui fait office de frontière. Durant notre préparation, nous avions mal estimé l’importance du cours d’eau. Celui-ci est aussi grand que la Lesse. La traversée n’est donc pas évidente si nous ne voulons pas être mouillés jusqu’aux hanches.
On remonte un peu le cours d’eau pour la traversée via un pont. Cependant, il nous reste alors à traverser un de ses affluents, La Hulle. On cherche un peu puis finalement avec un peu de chances, on trouve un arbre en travers de son cours. On joue les équilibristes pour atteindre la France.
Il s’en est suivi une marche d’une heure dans les bois toujours le long de la Houille sans croiser âme qui vive. La partie précédente était déjà bien calme, mais là, c’est encore plus frappant. Nous sommes dans l’extrémité nord de la France loin de quelconques villages. En chemin, on hésite à gravir une colline et à faire un détour pour avoir une vue sur la centrale nucléaire de Trooz. Mais ce sera pour une autre fois.
Finalement, nous débouchons sur Landrimont. Directement, on distingue les différences avec les villages belges. Les trottoirs sont différents mais aussi la mairie, les éclairages, la route, les panneaux de signalisation, les postes électriques et bien sur les plaques d’immatriculation.
Après une dernière grosse ascension, nous plongeons sur Givet. On croise un chasseur en quad en train d’épandre des graines à tout-va dans certaines aires dégagées… Demain, c’est sans doute jour de chasse… Plus loin, nous atteignons le camp retranché du mont d’Haurs, jadis établi sous les ordres de Napoléon. Celui-ci est impressionnant et relativement bien conservé. Les murs de 10 à 20 mètres sont imposants. Dedans, on retrouve la même sensation de grandeurs. On rejoint ensuite la gare pour prendre un bus Tec et rentrer dans notre chère Belgique.
Capture obtenue à partir du site gpx.studio utilisant une carte de base OpenStreetMap
]]>Nous longeons « le Center Parcs des Ardennes », quartier dont toutes les maisons se ressemblent et sont vendues à des particuliers comme seconde résidence. Rapidement, nous nous engageons dans la forêt. Certaines parcelles ont été récemment coupées laissant des parties de forêt bien exposées au vent. Il y a des avertissements concernant des risques de chutes d’arbres. Nous devons encore marcher afin de trouver un lieu propice pour accueillir notre bivouac.
Il est 20 h et il fait noir. Nous prenions la direction de Mont-le-soie, grand centre équestre européen bien isolé dans la forêt, mais une usine fait beaucoup de bruit dans toute la vallée. C’est l’usine d’Unilin spécialisée dans la production de sols et parquets. Par conséquent, nous plongeons vers le ruisseau de Noire-Fagne afin de changer de vallée et de pouvoir dormir tranquillement.
La neige tombée il y a quelques jours, tient bien. C’est toujours aussi agréable de s’engager dans des chemins peu fréquentés et de laisser des traces fraîches. C’est aussi beaucoup plus facile de repérer les traces d’animaux.
Nous nous rapprochons du ruisseau de Noire-Fagne. Dans la pente pour y accéder, nous trouvons un petit plateau dans une sapinière avec de jeunes arbres. Le lieu fera l’affaire pour notre bivouac. Nous montons la tente en vitesse. Maintenant, que nous sommes relativement statiques, nos dépenses d’énergie sont calculées. Nous ne devons pas prendre froid ! Nous préparons un foyer pour le feu. On y ajoute une petite palissade pour couper le vent afin de garder un peu la chaleur que le feu produira et pour sécher le bois humide. On a avec nous un accélérateur. La dernière fois qu’on a tenté un feu dans la neige, ce fut un échec. Cette fois-ci, on compte bien l’éviter pour reprendre des forces et ne pas risquer de mettre à mal toute la randonnée.
Après avoir soigneusement choisi des branches sèches et mortes situées à basse hauteur sur des sapins vivants, on démarre le feu avec l’accélérateur. Le feu prend relativement bien mais par ces températures, il demande une attention constante ! Dans l’heure, on mange nos pâtes pesto précédées d’une soupe. De quoi nous ravitailler proprement. Après, on prend un petit verre puis il est déjà temps de se coucher.
Le lendemain, nous traversons Ennal et Tigeonville. Après quelques dizaines de mètres sur la N68, nous atteignons le hameau de Spineux via une longue ascension. Sur les hauteurs, nous rejoignons Aisomont, puis les bois. Arrivés en surplomb de Trois-ponts, nous filons via un petit sentier escarpé jusqu’à la gare et attrapons notre train à temps !
Capture obtenue à partir du site gpx.studio utilisant une carte de base OpenStreetMap
]]>La Covid étant passée par là, les séjours à l’étranger sont plus compliqués à réaliser. J’ai donc profitez de l’occasion pour faire cette longue randonnée accompagnée de deux amis. Nous sommes partis en semi-autonomie avec pour objectif de remonter la Semois jusque Bouillon, voir Florenville. Nous avons 7 jours devant nous et nous sommes préparés.
Nous sommes en route vers Couvin. On discute du temps qui nous attend, mais qui ne nous enchante pas. La semaine de randonnée s’annonce difficile. Le temps va être pluvieux et froid pour cette période de l’année.
Nous arrivons à Couvin à 11 h 20. On sort du train. Pluies et vents sont au rendez-vous. On regrette de ne pas avoir pris de gants. Nous sommes fin mai…
Nous marchons rapidement dans Couvin. Nous y rencontrons le responsable local des marches de Saint-Jacques-de-Compostelle. On traverse un pont pour s’enfoncer dans les bois à la sortie de la ville. Nous testons nos bâtons de marche. Pour moi, c’est la première utilisation. Vu notre chargement, de 15 à 18 kg par personne, on a décidé de s’en doter. Cela s’avérera payant.
Après une pause de midi, on s’engage dans une montée sur Brûly-en-Pesche. Les sacs se font sentir, mais on trouve le rythme avec nos bâtons.
Arrivés sur Brûly-en-Pesche, on passe au village-musée qui témoigne de la Seconde Guerre mondiale. En effet, ce village a été utilisé lors de l’offensive allemande vers la France. Dans les bois, se trouvent un bunker et deux chalets. Ceux-ci ont servi de lieux de résidence à Hitler durant quelques semaines. Aujourd’hui, on les visite pour ne pas oublier.
Ensuite, direction Brûly. On passe par un massif forestier privatisé. Il est énorme et sans une âme à cette période de l’année. On y trouve un peu de repos jusqu’au lendemain.
Le matin, on passe à côté d’un magnifique étang toujours dans cet enclos privatisé, puis on observe un jeune cerf se nourrissant et effectuant des frottis contre de jeunes arbres. On reste de longues minutes, car il ne nous a pas vus. À la fin, on joue même à 1, 2, 3 soleil jusqu’à ce qu’ils finissent par nous repérer, terminant ainsi cette belle vision.
On s’arrête ensuite au cimetière pour recharger nos gourdes. On passe la frontière et la nouvelle autoroute E420. On s’engage sur le GR qui longe la lisière d’une forêt. Le tracé est agréable.
En fin de journée, on se dirige vers un plateau pour établir un bivouac au calme. Le soleil se couche et nous ne sommes pas seuls. Certains d’entre nous ont la chance de croiser des regards furtifs.
Nous descendons et puis remontons sur les Mazettes. Le temps est dégueulasse. Il pleut beaucoup et il fait même un peu froid. Étant mouillé, on fait attention de ne pas se refroidir durant la pause de midi. On l’a fait dans le centre du village dans l’ancien lavoir. Le lieu nous réconforte car nous sommes à l’abri du vent et de la pluie.
L’après-midi, on s’engage dans des chemins difficilement praticables. L’eau y stagne, c’est la gadoue. On décide de partir en azimut car étonnamment, on y progresse plus vite. On surprend malheureusement des sangliers dans leur tanière. Ils n’y reviendront pas de sitôt, mais trouveront sans doute refuge ailleurs. Leurs vrais prédateurs ne sont pas encore de sortie à cette période de l’année.
La nuit dans la forêt de bouleau a été froide. Il a plu toute la nuit et cette forêt était particulièrement humide. On remarque également beaucoup de houx sur de grands arbres. Ont-ils phagocyté ceux-ci pour se développer autant ? On se pose la question.
Une fois prêt pour une nouvelle journée de marche, on plonge sur Deville. On loupe le chemin prévu dans notre itinéraire. Ce sera la seule fois du séjour, mais cela aura des conséquences ! On se résout à longer la départementale vers Monthermé. À mi-chemin, on change d’avis pour rejoindre notre chemin de randonnée. On passe sous un chemin de fer et on s’engage pour un gros azimut. La montée est raide et dans les ronces. Après une bonne heure, on atteint tout transpirant, le chemin de randonnée que nous devions rejoindre. On a dû faire 200 m maximum. Quand on le rejoint finalement, la journée est déjà bien entamée.
Nous faisons une pause à Monthermé. On avait prévu d’y faire notre premier ravitaillement, mais on a encore de quoi tenir. On décide de reporter le ravitaillement au lendemain pour alléger nos sacs ! De Monthermé, on s’engage sur le GR 16 qui démarre de cette ville et longe la Semois jusqu’à Arlon. Et ça commence par des escaliers. Arrivé sur le plateau, on s’enfonce dans les bois pour y trouver du repos.
La pluie est toujours au rendez-vous et nos affaires mouillées ne sèchent pas. Ça pourrait devenir un problème. Les tentes également sont de plus en plus mouillées.
On s’engage vers Naux. On emprunte un superbe sentier qui longue le Ru de la Gire. Cette superbe rivière torrentielle fait penser au Ninglinspo. En bas, on emprunte le pont pédestre vers Maux avant de gravir une colline vers les bois communaux de Bozin. On fait une pause à l’un des points de vue.
En redescendant, on passe dans une forêt orientée plein nord avec un beau tapis vert et énormément de mousse. Ça fait penser à une jungle. Au bout du chemin, on arrive à “Les hautes rivières” où l’on se ravitaille dans un Spar.
Après, on se dirige vers la Belgique, le long de la Semois. Le soleil est enfin un peu présent de manière durable. Après la frontière, on se débarbouille dans une rivière avant de prendre de la hauteur pour trouver du repos. On est orienté plein ouest histoire de profiter d’un maximum du soleil couchant.
On décide de se lever plutôt pour accélérer notre cadence. On passe par Dolimant. Ancien village en train d’être reconstruit par un gros constructeur immobilier. On plonge sur Bohan par une route en piteux état. En effet, un ru la investit et creuse inexorablement son lit dans le bitume. Cela étant rendu possible par la rivière d’à côté qui s’écoule mal car elle est encombrée.
On arrive à Membre. On monte ensuite au belvédère qui offre un beau point de vue sur le méandre de la Semois. Ça a aussi été l’occasion de trouver une géocache. Ensuite, on a continué sur le proche plateau.
On marche pas mal pour atteindre Rochehaut. Puis, on a pris la direction du point de vue du Corbeau par la crête qui est non balisée. Elle offre une vue plongeante de part et d’autre de la vallée.
On se ravitaille en haut à Rochehaut. Puis, on plonge le long de la balade des échelles. On croise beaucoup d’orpins. On rejoint la Semois et un doigt inhabité. On effectue la longue marche finale jusque l’abbaye Notre-Dame de Clairefontaine et puis, on s’offre une dernière montée sur Bouillon. On fait la course à des trailers sachant que c’est notre dernier effort et porté par l’espoir d’en finir. En haut, on monte sur le Belvédère pour voir Bouillon, notre destination finale. Une grosse abeille solitaire nous tourne autour, on redescend rapidement. Arrivé à Bouillon, on prend une glace et puis retour à la maison !
Capture obtenue à partir du site gpx.studio utilisant une carte de base OpenStreetMap
]]>Pour rejoindre Neufchâteau de la gare, nous longeons la nationale. Il y avait plus agréable mais nous sommes déjà tard dans la soirée et à cette heure, elle n’est pas trop fréquentée. Au centre, nous plongeons vers la promenade en bord du lac de Neufchâteau. Nous empruntons sa rive gauche. Arrivé à une plaine de jeu, nous quittons le lac pour monter sur les hauteurs et rejoindre Grapfontaine. Plus loin, nous passons à côté d’un planétarium. Nous constatons la présence de plusieurs individus dans le bâtiment profitant du ciel dégagé et de l’obscurité du coin, pour observer les étoiles.
Après une petite demi-heure de marche, nous entrons dans un bois pour y établir un bivouac. Nous ne pouvons aller à l’endroit planifié, car il y a récemment eu une coupe rase de la forêt. Nous trouvons un petit plateau plus bas dans la vallée. Cela fera l’affaire pour obtenir un peu de repos.
Le lendemain, nous nous dirigeons vers le petit village de Martilly. C’est à sa sortie que nous atteignons pour la première fois, la Vierre. Son débit est déjà conséquent et son lit est assez large. Rive droite, rive gauche, on alterne au fil de la vallée. On atteint Suxy pour la pause de midi. Ce village est complètement isolé au milieu des bois.
Après Suxy, la rivière s’élargit de plus en plus pour se transformer en lac. Ce lac artificiel est formé grâce au barrage la Vierre entretenu par Engie. Ce lac, loin de toute habitation, offre un refuge pour de nombreux oiseaux. On a d’ailleurs eu la chance de croiser de nombreuses grandes aigrettes.
Avant la fin de la forêt et l’entrée en Gaume, nous prenons de la hauteur pour établir notre camp et prendre du repos.
Dimanche matin, nous partons de bonne heure pour rejoindre la gare de Florenville. Dès la sortie des bois, on comprend que la matinée sera difficile. Il pleut et le vent souffle fort. Dans les plaines, on est pris au piège. Le vent est latéral pour le moment, mais on espère ne pas l’avoir de face. Quand on atteint Moyen, on emprunte un pont pour rejoindre Izel. De là, on emprunte le Ravel L625 qui nous mène directement jusqu’à la gare. Cette dernière partie ne fut pas de tout repos, car excepté à de rares endroits, le vent nous souffla toujours dessus avec intensité. En vue de la gare, on découvre un bus TEC qui nous ramène à Betrix, la ligne de chemin de fer étant en travaux. Quand le bus démarre, nous ne sommes pas dedans et le prochain départ est dans quelques heures… On tente une course et de grands signes des mains ! Ça paie, le chauffeur nous repère et nous attends. On embarque et on s’écroule dans les sièges du bus.
Capture obtenue à partir du site gpx.studio utilisant une carte de base OpenStreetMap
]]>Nous démarrons en soirée de Dinant. Après un petit en-cas, nous longeons la Meuse sur la nouvelle berge aménagée. La marche y est agréable et parfaite pour se mettre en jambe après le transport en train. Nous arrivons à la hauteur du rocher Bayard, cette imposante aiguille rocheuse que la grand route du coin contourne de part et d'autre laissant cette iconique bout de nature intouché. Nous empruntons ensuite la piste cyclable jusqu'Anseremme. Le soleil se couche déjà offrant quelques beaux clichés de la Meuse. Nous sortons nos frontales car ce soir c'est randonnée nocturne.
Arrivé à l'embouchure de la Lesse dans la Meuse, nous bifurquons pour la remonter par sa rive droite. La randonnée commence. Au début, nous sommes toujours sur une route de voiture relativement fréquentée. Du coup, nous devons bien faire attention à être repéré par les automobilistes. En arrivant à Pont-à-Lesse, nous passons devant son restaurant et son camping. Sur la carte, de nombreuses grottes sont indiquées. La région étant constituée de roches calcaires, la Lesse et les eaux de pluie en ont constitué des dizaines dans le coin ! Nous choisissons le trou Magritte pour faire une pause et explorer la grotte qui est librement accessible. Comme son nom l'indique, elle n'est pas très grande mais il y a quand même de la place pour abriter 25 personnes !
Nous repartons. Arrivez en contre-bas du château de Walzin, le chemin déboule sur un énorme gué sur la Lesse. La traversée est jouable. Ça nous remémore notre traversée de la Semois près du site préhistorique Le Cheslé. Mais on avait pas prévu ça, vérification faite sur la carte, on a zappé un petit sentier qui mène à un pont. On reste au sec pour cette fois. S'en suit une partie de randonnée qu'on pourrait qualifié de ferroviaire. En effet, on traverse plusieurs fois la Lesse en suivant un sentier qui grimpe sur les ponts du chemin de fer. Les rails sont à quelques mètres et on a même eu droit au passage du train de marchandise.
On arrive maintenant à la réserve de Furfooz (qui est aussi un parc). Logée dans un méandre de la Lesse, elle contient pas mal de site à visiter. Cela inclue des grottes et des ruines romaines. On tente de la traversée par un petit sentier du parc. Mais de nuit, la visibilité est très faible. On rebrousse chemin et on emprunte le sentier sur la berge de la Lesse. À la fin de la réserve, il y a un bar en plein air. En journée, il sert de lieu de ravitaillement pour les gens qui visitent le parc mais aussi pour les kayakistes. Un robinet est en libre accès, on fait une pause. Nous en profitons pour boire un coup avant de sacrément monter sur les hauteurs de Gendron-Celles pour passer la nuit en bivouac.
Après avoir passé la gare de Gendron-Celles, nous nous engageons de nouveau sur la rive droite de la Lesse. Étonnamment, le sentier est à plusieurs endroits très escarpés. Nous alternons entre des échelles, de longs escaliers et des rambardes métalliques. Entre ces difficultés, le chemin est facile et agréable. Sur les fortes pentes de la vallée, les charmes sont présents en grand nombre témoignant d'une bonne qualité des sols et d'une présence de minéraux importante. À part un groupe de cavaliers, nous ne croisons personne. Rapidement, la faim nous prend. Nous mangeons au bord de l'eau. C'est là que nous découvrons avec surprise une moule de rivière. Vérification faite, ce n'est pas si rare que cela.
En début d'après-midi, nous apercevons un étrange bâtiment fortifié au milieu de cette nature isolée. Nous ne le voyons pas distinctement car il est de l'autre côté des rails. Nous continuons notre route sans plus y porter d'intérêt. Quelle erreur, nous apprenons par la suite que c'est les ruines de la Halte Royal d'Ardenne. Celle-ci servait de station d'accueil pour les convives, venues de toute l'Europe, du roi Léopold II. En effet, ceux-ci étaient ensuite transportés en calèche au château d'Ardenne situé sur les hauteurs. Dommage, on aurait pu profiter du lieu abandonné. Notez que le lieu qui n'a été utilisé que 20 ans ... et a été construit par un homme mégalomane, certes bâtisseur, mais surtout guidé par le profit qui n'hésita pas à terroriser et mutiler des populations Congolaises à cette fin.
Arrivé à Houyet, nous quittons maintenant la Ligne 166 mais nous suivons toujours la Lesse. La pluie fait gentiment son apparition. Nous passons par une zone où la végétation rappelle le sud de la France ou l'Italie. Orienté plein sud, les grands arbres ont laissé place à des arbustes et un sol aride. Ce changement brusque de végétation nous surprend, nous qui guettions déjà un endroit agréable pour établir un bivouac. La pluie s'intensifie et le tonnerre gronde. Nous venons de prendre de la hauteur et nous avons maintenant vue sur le méandre de Lissoir. On cherche toujours où s'installer et aussi s'abriter pour laisser passer l'orage et la drache mais le terrain est fort escarpé. Finalement, on trouve un petit plateau pour établir le bivouac. La rivière est en contre bas et on a toujours vue sur le méandre. Parfait pour flâner en cette fin de randonnée. Le lendemain, on file vers Hérock avant un retour au bercail.
Avec le double de jours de randonnée, continuer la remontée de la Lesse pour finir à Grupont ou Jemelle aurait été une belle prolongation finissant dans une gare mais ce sera pour une prochaine fois !
Durée: 10h
Durée du séjour: 2 jours et 2 nuits
Distance : 29 km
Dénivelé : +600m, -500m
Terrain : 70% de pistes et chemins. 30% de rues et de routes
Le tracé détaillé se trouve sur Openrouteservice.org. En voici, un aperçu:
Le profil calculé par Openrouteservice est le suivant :
Un peu après 11h, au départ de la gare, nous rejoignons la Place Royale où l’on peut voir le funiculaire qui mène aux réputés thermes de Spa. On remonte ensuite la rue de Barisart et les ruelles attenantes. On prend rapidement de la hauteur avec la Promenade Walque. On peut alors voir Spa d’en haut et également les nombreuses onéreuses propriétés des hauteurs de Spa.
Après une légère descente, nous arrivons à la source de Barisart où l’on peut goûter l’eau légèrement pétillante et très ferrugineuse qui en sort. La randonnée se poursuit le long d’un petit ruisseau dans des bois très lumineux. La piste alterne de part et d’autre du ruisseau avec de jolis aménagements.
Plus tard, nous arrivons à la source de Géronstère qui est aussi un pouhon (source minérale ferrugineuse naturellement gazeuse) même si je ne l’ai personnellement pas trouvée gazeuse. Par contre, son goût est très prononcé. Sur le tracé, il y a également une troisième source, le pouhon de Pia mais elle ne vaut pas le détour.
La prochaine destination est l’arboretum de Tahafagne. Celui-ci était malheureusement fermé lors de mon passage. C’est dommage car il semblait prometteur. Après avoir emprunté la piste cyclable qui longe la Fagne de Malchamps, nous sommes arrivés aux Domaines de Bérinzenne. La visite du domaine n’était pas au programme mais l’endroit semble tout de même intéressant.
S’en est suivie la grande traversée des Fagnes de la Vecquée. Cette longue ligne droite ne fut pas monotone car on y admire les paysages de la lande. On y croise également d’autres marcheurs ou des observateurs d’oiseaux se baladant avec leur jumelle. A la sortie de la lande, nous longeons le hameau de Bronromme avec ses fermes bien isolées des villages avoisinants. On suit ensuite le sentier qui passe sous la ligne haute tension jusqu’à atteindre le ruisseau de Hornay. Quand on le quitte, il fait déjà bien nuit. Il est 18h et le soleil est déjà couché. On sort les frontales pour continuer à progresser. On bifurque en direction du ruisseau de Sprimont en empruntant un chemin bien mal en point. De nombreux rus qui le traversent ont charrié le sol du chemin ce qui le rend très vallonné. Plus tard dans la soirée, on bivouac dans le coin, histoire de reprendre des forces et de repartir de bonne heure le lendemain.
Avant l’aube, nous nous mettons en route pour la vallée du Ninglinspo. On suit le ruisseau des Blanches Pierres. Rapidement, le plateau laisse place à une vallée encaissée, le sentier passe de part et d’autre du ruisseau grâce à des gués. On doit un peu utiliser nos mains pour rester stable. Les chemins sont boueux mais chance pour nous, la terre est encore gelée !
Plus tard, nous rejoignons la partie plus touristique de la vallée. Le Ninglinspo se forme au confluent du ruisseau des Blanches Pierres et du Hornay. Notez que son nom d’origine est le “Doulneux” du fait de la présence d’Aulne et qu’on ne doit son appellation actuelle qu’à l’erreur d’un cartographe. Ce ruisseau est unique en Belgique car il possède un lit de pierres et dévale rapidement un important dénivelé. Il est pour cela qualifié de torrentueux.
La suite de la randonnée est très agréable, on enchaîne les différents bassins et remous. Des panneaux indiquent le nom des lieux. Les ponts s’enchaînent jusqu’à la cascade de la Chaudière où le ruisseau de la Chaudière se jette dans le Ninglinspo.
Après avoir croisé quelques marcheurs matinaux, on arrive au hameau de Sedoz, lieu de départ des randonnées de la vallée du Ninglinspo.
Nous reprenons maintenant une dernière fois de la hauteur pour rejoindre Remouchamps. En chemin, on profite d’une vue sur Nonceveaux et son méandre. Ça monte pas mal pour cette fin de randonnée. Arrivé au sommet, on traverse un plateau pour redescendre sur Remouchamps. On est directement frappé par son imposant viaduc. Nous passons en dessous mais on jette plus d’un regard sur cette méga-construction sur laquelle l’E25 passe. Arrivé dans le centre de Remouchamps, on passe devant l’entrée payante d’une grotte puis on rejoint la piste cyclable qui longe l’Amblève. Initialement, on voulait plutôt rejoindre le château de Montjardin et passer devant d’autres grottes mais on manque de temps car la ligne de train que l’on va prendre ne propose qu’un train toutes les 2 heures le dimanche. Plus de pause donc et on se dépêche de rejoindre la gare d’Aywaille pour finalement se reposer dans le train du retour.
Durée : 10h
Distance : 29 km
Dénivelé : +500m, -600m
Terrain : 80% de pistes et chemins. 20% de rues et de routes
Difficulté du terrain : Sans grande difficulté si ce n’est le milieu du ruisseau des blanches pierres et des parties très boueuses ralentissant la progression.
Période : réalisé en décembre
Le tracé détaillé se trouve sur Openrouteservice.org. Le profil calculé par Openrouteservice
est le suivant :
Et voici un aperçu du tracé